Le chantier IDB Marine, dont l’atelier de construction des Maxi 6.50 est installé à Coat Conq, vient d’achever le 10e exemplaire de ce voilier à nez rond. Conséquence : le Maxi 6.50 d’IDB Marine entre dans la catégorie « Série » pour les régates. IDB Marine est le seul au monde à produire cette série à nez rond. Et la nouvelle est de taille pour les ministes.
La Classe Mini détermine deux catégories de 6.50 pour les régates Mini 6.50, dont la plus importante est la Mini Transat : la catégorie « Proto » et la catégorie « Série ». Pour simplifier, disons que les « Proto » sont des bateaux plutôt « laboratoires », avec des innovations qui les rendent souvent plus rapides que les « Série ». Quand l’architecte naval David Raison a conçu en 2010 son Magnum puis son Maximum (deux voiliers à nez rond), tous deux courraient nécessairement en « Proto ». Et, pour qu’un Proto 6.50 passe dans la catégorie « Série », « il faut au moins 10 unités identiques », résument Denis Bourbigot et Edouard-Pascal Benois, dirigeants du chantier IDB Marine, installé à Trégunc.
10e Maxi 6.50 construit
C’est justement ce que vient de faire IDB Marine. Depuis la fin 2017, le chantier concarnois travaille avec David Raison. En mai 2018, la première unité du Maxi 6.50 à nez rond était livrée et le chantier voulait en construire au moins dix, pour que les régatiers courent en catégorie « Série ». « Nous venons de terminer le dixième modèle », annoncent ce lundi Denis Bourbigot et Édouard-Pascal Benois.
« Un bateau homologué »
« Actuellement, le chantier IDB Marine est le seul au monde à construire un 6.50 à nez rond qui peut courir en « Série » », confirme ce lundi, Camille Croguennec, de la Classe Mini. « Le Maxi 6.50 est bien homologué pour la « Série ». C’est d’ailleurs dans cette catégorie qu’il a couru à la régate Mini Golfe (La Grande Motte – Narbonne – La Grande Motte) qui s’est déroulée ce week-end », poursuit-elle.
L’homologation se fait toutefois « sous réserves », « car nous devons contrôler toutes les unités déjà faites et voir si les modifications que nous avons demandées ont bien été effectuées », rappelle cette permanente de la Classe Mini. « Un autre 6.50 à nez rond, de l’architecte Étienne Bertrand, est également construit par le chantier polonais Vector. Et il pourrait aussi entrer dans la catégorie « Série », annonce-t-elle par ailleurs. Mais rien n’est encore fait pour l’instant ».
Pour la prochaine Mini Transat, quatre Maxi 6.50 d’IDB Marine devraient prendre le départ.
« Une bonne stratégie »
« Quand IDB Marine a décidé avec David Raison de lancer un 6.50 à nez rond et d’en faire une série, c’était un choix stratégique », poursuit Denis Bourbigot. Et « l’intégration du Maxi 6.50 dans la catégorie « Série » montre que nous avons choisi la bonne formule », estime-t-il, avant de confier que « 21 autres unités de Maxi 6.50 sont commandées » chez IDB Marine. Autant dire que ce voilier à nez rond marche commercialement bien : « David est un super architecte naval et c’est un plaisir de faire équipe avec lui », assure Denis Bourbigot. Il pense d’ailleurs que « pour la prochaine Mini Transat (départ de La Rochelle le 1er octobre prochain, Ndlr), quatre Maxi 6.50 d’IDB Marine devraient prendre le départ. Le skipper Paul Cloarec est déjà qualifié et les trois autres sont en train de se qualifier ».
Le recrutement de spécialistes en composite est toujours compliqué.
« Développer la production »
L’objectif d’IDB Marine est désormais de « développer la production du Maxi 6.50 ». « Il est vraiment performant. Lors de la dernière régate (Mini Golfe, Ndlr), sur les six premiers, quatre étaient des Maxi 6.50 IDB Marine ! », souligne Denis Bourbigot. D’ajouter : « La performance est une chose. Et le confort pour le skipper en est une autre car ce 6.50 à étrave arrondie est vraiment sympa et confort pour le régatier, qui est au sec et peut pratiquement se rouler tranquille une cigarette dans le cockpit ».
Reste une problématique pour permettre ce développement ; celle de l’effectif. L’équipe de quatre salariés dédiée à la construction de ce voilier dans l’atelier de Coat Conq, à Concarneau, est en effet trop restreinte. « L’idéal serait d’avoir une équipe de six », estiment Denis Bourbigot et Edouard-Pascal Benois. Encore faut-il trouver les salariés. D’autant que « le recrutement de spécialistes en composite est toujours compliqué ».
2 commentaires
Beau parcours les gars.
C’est un peu un retour aux sources pour Denis. Nul doute que le Maxi 6.50 sera sur le podium de la prochaine Mini en serie comme en Proto.
Merci Freddo…. ca vaut bien un Muscadet !