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Quand, en 2010, David RAISON a sorti son premier scow (nez rond) dans la classe Mini, tout le monde a été choqué par l’esthétique disruptive de ce bateau, y compris Idbmarine…

Le deuxième proto dans la même veine sorti en 2014 a confirmé tout l’intérêt de la formule….en écrasant la concurrence encore en nez pointu.

En 2017, Idbmarine et David RAISON ont lancé le Maxi 650 et les résultats ont été impressionnants… et la version croisière, le Mojito 650, propose également des performances insolentes.

Alors pourquoi, à longueur égale, le nez rond l’emporte t il sur le nez pointu ?

Il y a une raison principale : la largeur du scow, qui se prolonge de l’arrière vers l’avant de manière quasi constante.

Ci dessous (trés) schématisés, à plat et à la gîte :

  • la coque d’un nez pointu en bleu clair et sa carène en bleu foncé
  • la coque d’un nez rond en beige et sa carène en marron
  • la position du lest (noir)
  • le couple de redressement à la gîte

Les coques et carènes à plat

 

Les coques et carènes à la gîte (babord)

La largeur quasi constante du nez rond influe sur trois facteurs :

  1. la carène qui en se déplacant latéralement sous l’effet de la gîte, reste parallèle à l’axe navire en procurant :
    1. un bras de levier important pour le couple de rappel constitué par le lest.
    2. une nouvelle carène qui reste équilibrée et des appendices qui travaillent suivant l’axe navire.
  2. la forme avant scow permet d’avoir des lignes d’eau portantes immédiatement ce qui favorise le départ au planning. Un nez pointu doit attendre le deuxième tiers de carène avant de procurer un tel effet de portance.

Quels inconvénients de cette forme scow ?

  • une surface mouillée un peu supérieure à celle d’un nez pointu ce qui peut le pénaliser dans le petit temps clapoteux.
  • un passage un peu plus bruyant dans la vague en navigation,
  • le levier de frein qu’on a du mal à trouver….

Quels avantages de cette forme scow ?

  • la puissance conférée par la puissance de la carène qui se déplace sous le vent
  • les lignes d’eau qui emmènent le bateau au planning trés rapidement
  • le départ au lof est une expérience quasi inconnue en scow : la carène ne dirige pas du tout le bateau
  • un pilote qui travaille beaucoup moins que sur un nez pointu (qui lui peut partir au lof….)
  • un bateau qui enfourne jamais…
  • un volume intérieur induit important…

Cette forme scow a t elle des limites ?

  • Oui : en termes de performances : un bateau lourd, pointu ou non, ne partira jamais au planning.
  • Non : en termes de volumes !

En fait un scow est une sorte de « monomaran »… avec deux carènes symétriques d’un bord sur l’autre…

Les techniques et matériaux actuels ne permettent pas d’envisager des foils sur des voiliers de plaisance sauf à exploser les coûts de fabrication mais la forme scow, que certains appellent « le foiler du pauvre », permet des gains évidents en performances comme en volume intérieur à longueur égale par rapport à un nez pointu.

Depuis cette forme scow est entrée dans les moeurs et elle s’accorde bien avec les roofs panoramiques défendus par Idbmarine !

Alors pour Idbmarine qui réalise des voiliers à déplacement léger, le scow est devenu une évidence et participe clairement à notre stratégie de développement… vive le Mojito 32 !

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